Automne sous le souffle des étoiles
Le ressac des vagues fait onduler le fil d’argent auquel est suspendu notre monde si petit, si miraculeux
Feuillages et hautes herbes s’embrasent des couleurs de l’ultime symphonie
Un testament de beauté vibrante s’envole, éparpillé par les vents d’Odin et sa horde sauvage
Une bougie à la fenêtre pour le passeur d’entre les mondes
Une bougie sur mon autel pour le soleil s’engouffrant dans la gueule du loup
Dans les ténèbres du loup, elle tend les mains pour le recueillir sur son giron
Sa boule d’or écarlate, son miel d’amour et le berce pour elle-seule
Dans ses archipels sous la mer et au fond des lacs.
Écoutez- les passer, esprits griffus, esprits aux beaux plumages, devas aux yeux de lune, fées aux corolles éblouissantes, en soupir et chant d’allégresse, s’en retournent à la volupté de l’Ancien Royaume où le soleil, fébrile et alangui succombe au baiser de la Reine d’Argent.
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