Avec dévotion, ils l'aident à mourir
Afin que l'un de nous puisse renaître,
Le sceptre, un instant dans les mains du Grand Eros,
Daimon de toutes les intrigues, qui me rassemble dans son feu secret.
Des vents de haine battent contre mes tempes
Et dans le brouillard, je m'ancre à la plante de mes pieds.
Les mains du tyran entre les miennes, je le guide vers sa dernière demeure,
Plus profonde que les racines de l'arbre qui m'a vu naître,
plus profonde que le magma
Où tout retourne
Et dont rien ne retourne
Le tyran que personne n'a vu naître
Et qui sans cesse s'immisce à l'insu de tous.
C'est la peur dans ses derniers soubresauts menacants
Qui rend son dernier souffle
Et dans ce souffle, je prends mon élan pour jeter un pont
Entre le visible et l'invisible,
Et alors que je renonce au passé comme au futur,
Je ris dans l'ondée de l'arc-en-ciel distillant
La magie de tout ce qui ne se voit qu'avec le coeur.
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